[Book review] Alice Matheson

Zombies et tueuse en série. Evitez le St Mary Hospital, l’accueil laisse à désirer.

20200424_181919.jpg

Genre : horreur

Année de publication originale : 2015 (tome 1)

 

De quoi ça parle :

 « Je me nomme Alice Matheson. Je suis une infirmière qui tue discrètement ses patients. Je pensais être le seul monstre qui hante cet hôpital. Jusqu’à cette nuit où ma patiente s’est relevée d’entre les morts. »

 

Ce que j’en ai pensé :

Dès les premières pages, le ton est donné : Alice est une infirmière, elle est particulièrement dangereuse mais elle n’est plus la seule dans ce cas. Dès lors, elle n’aura de cesse de trouver une solution à ces réveils contre-nature. Héroïne? Que nenni. Elle veut juste pouvoir continuer à tuer tranquillement ses patients en phase terminale (elle a tout de même des principes moraux!) sans être importunée par des morts-vivants sans âme qui lui piquent ses proies.

Le postulat de départ est assez original. D’accord, toute ressemblance avec un expert médico-légal spécialisé dans les tâches de sang n’est probablement pas purement fortuite. Cela dit, avouez qu’on en a marre de ces héros faussement anti-héros, qui dévoilent juste la part d’ombre nécessaire pour commettre les atrocités nécessaires à la survie dans un monde où la compassion est une faiblesse, mais qui restent somme toute assez sympathique pour qu’on s’identifie (ou qu’on s’attache, a minima). Ici, l’héroïne est froide et pousse le self-control à l’extrême, en bonne sociopathe.

Ce qui a également retenu mon attention, c’est le lieu principal choisi pour la série de BD, à savoir l’hôpital. Non pas que ce lieu soit d’une originalité folle, puisqu’il n’est pas illogique qu’une épidémie se traite en priorité en milieu médical, l’intrigue s’y déroule tout au long de la série et ça cela sort du lot. D’habitude c’est un passage incontournable mais vite évacué (rappelez-vous Rick au sortir du coma), pour se concentrer sur le survival. Du coup pas de groupe de survivants, tous différents mais complémentaires, qui se regroupe et tente de s’en sortir. Alice ne se lie avec personne, elle fait cavalier seul. D’ailleurs ce n’est pas la survie le principal enjeu de la BD : on comprend vite qu’il y a une cause humaine, une enquête s’ensuit et on cherche les indices en même temps que la police et Alice. En parallèle, une rencontre parmi les patients de l’hôpital amènera cette dernière à questionner ce qu’elle pensait savoir sur son passé.

Le développement des personnages est assez basique, en dehors d’Alice ils restent relativement caricaturaux, les membres du personnel hospitalier masculins sont portés sur la chose et les femmes plutôt fragiles. Alice est une femme plutôt bien faite de sa personne (ce qui lui sera utile par moments), avec des capacités et connaissances qui lui auraient permises d’être médecin… donc parfaite si ce n’est qu’elle n’a aucune âme.

Il s’agit d’une épidémie zombie qui n’épargnera personne, les plus jeunes comme les plus âgés. Évidemment du gore il y en a, mais de manière mesurée : pas de sang à outrance ni d’effet spectaculaire qui n’aurait pas de justification. Cela donne une BD certes sanglante mais relativement accessible pour une BD de zombies.

Mon avis, au final? Une découverte intéressante, que j’ai beaucoup apprécié de découvrir, et je vous engage vraiment à en faire tout autant!

 

Si le thème vous a plu :

Mon challenge pour ce book review : proposer des lectures zombiesques de qualité que je n’ai jamais citées auparavant. Une BD, un roman, un film, c’est parti!

 

Cryozone : À la suite d’un incident technique, l’équipe du vaisseau USS Armstrong réveille les centaines de passagers cryogénisés qui se trouvent à bord, sans respecter la procédure de sécurité. Au réveil, ceux-ci ont faim. Faim de chair humaine…

Diptyque au déroulé assez classique, mais au lieu atypique. Une curiosité à découvrir.

51RMZYQ9B6L._SX342_BO1,204,203,200_

 

Le dernier bastion : Rempart : Mayday, mayday, ici la raffinerie Rempart de Kasker requérant assistance urgente, à vous.” Le Rempart de Kasker : une plate-forme pétrolière laissée à l’abandon dans l’océan Arctique, surveillée par une équipe de quinze permanents luttant contre l’ennui et la dépression dans l’attente de la relève. Mais au-delà du cercle polaire, le monde a basculé dans le chaos. Une pandémie meurtrière s’étend à l’échelle planétaire. Peu à peu, le silence envahit les ondes, les chaînes de télévision meurent une à une, et l’équipage perd lentement tout contact avec la civilisation extérieure. Prisonniers de la banquise et désespérés, ils devront trouver un moyen de s’échapper de cet enfer de glace avant de succomber à la famine ou à l’hypothermie. Mais ils ignorent que la contagion meurtrière qui a ravagé la civilisation se dirige droit sur eux… Quand la fin du monde arrivera, vous voulez être le premier à mourir, ou le dernier à survivre ?

Sans renouveler le genre, Adam Baker utilise efficacement tous les atouts en main : un confinement, les dissensions de l’équipe, un lieu hostile. Bref, c’est fun et efficace!

24520669

 

Maggie, de Henry Hobson : Une épidémie mondiale a transformé une partie de la population en zombies. La quarantaine et l’élimination progressive des infectés, ainsi que l’incendie des champs où le virus pourrait demeurer, laissent penser que le pire est passé, mais les ravages de l’épidémie sont considérables et les dangers nombreux. Un père, Wade Vogel, récupère sa fille Maggie à l’hôpital et la garde avec lui. L’adolescente, infectée, se transforme progressivement en zombie.

Un film avec Schwarzenegger, sorti de manière assez confidentielle en 2015. Il a ses défauts, parfois quelques longueurs, mais j’ai une tendresse pour ce film qui traite le sujet de manière originale, avec notre Terminator dans un rôle touchant à contre emploi.

137755

 

Laissez vous tenter :

Si l’envie vous prend de vérifier si cette BD est aussi bien que je le prétends, je vous laisse la commander (par exemple) ici :

https://www.bdfugue.com/alice-matheson-t01-dead-and-alive

Bonne lecture!